Monoxyde de dihydrogène et bioénergie : le nouvel eldorado du catastrophisme écologiste ?
C’est une étude particulièrement intéressante que vient de publier le Virginia Water Resources group. Lorsque les gens se seront lassés du CO2, ce sera peut-être bientôt au tour du très néfaste monoxyde de dihydrogène d’être enfin, et légitimement, sur la sellette. Il peut être utile de rappeler certains de ses effets néfastes :
- Des décès dûs à l’inhalation accidentelle, même en faibles quantités.
- L’exposition prolongée à sa forme solide entraîne des dommages graves des tissus.
- L’ingestion en quantités excessives donne lieu à un certain nombre d’effets secondaires désagréables, bien que ne mettant pas habituellement en cause le pronostic vital.
- Le monoxyde de dihydrogène est un constituant majeur des pluies acides.
- Sous forme gazeuse, il peut causer des brûlures graves.
- Il contribue à l’érosion des sols.
- Il entraîne la corrosion et l’oxydation de nombreux métaux.
- La contamination de dispositifs électriques entraîne souvent des court-circuits.
- Son exposition diminution l’efficacité des freins automobiles.
- A été trouvé dans des biopsies de tumeurs et lésions pré-cancéreuses.
- Est souvent associé aux cyclones mortels survenant notamment dans le centre des États-Unis.
- Des variations de température du monoxyde de dihydrogène sont soupçonnées de contribuer au phénomène climatique El Niño.
Pour plus de détails sur usages du monoxyde de dihydrogène, référez-vous au site DHMO.org, un peu extrémiste sur les bords, mais très objectif, ce qui est assez rare pour un site écologiste.
Selon l’étude du VWRG, le monoxyde de dihydrogène est cette fois-ci accusé d’être abondamment utilisé lors de la production de biocarburants. A l’état gazeux, c’est près de 1 293 033 600 litres de cette substance qui sont consommés pour produire l’énergie utile à maintenir les lumières allumées dans seulement 1000 foyers américains moyens (1000 kWh). Là où une énergie propre comme le gas naturel, n’en use que 38 litres à l’état liquide. La prochaine fois que vous allumerez une ampoule de 60 W, pensez qu’en 12 heures, ce sera ainsi en moyenne près de 80 664 litres de monoxyde de dihydrogène à l’état gazeux qui auront été consommés.
Vous trouverez plus de détails sur les conclusions troublantes de cette étude dans cet excellent article de Spectrum.
A l’heure où la croissance des biocarburant est plus rapide que celle des OGM, et où l’accroissemment de la demande en bioéthanol et biodiesel provoque une hausse des prix des matières premières alimentaires sans précédent dans l’histoire, on est en droit de se demander pourquoi nos gouvernements et les médias s’attachent à masquer ce pan essentiel d’une réalité moins agréable que celle des fantasmes écologiquement corrects.
Source : Panorama 2007 de l’IFP “Quel avenir et quelle place pour les biocarburants ?”
Interview de Nicolas Herson-Macarel fondateur de Note2bib, site de notation des médecins
Note2bib, promis pour la mi-mars, permettra aux patients de partager leur avis sur leurs médecins. Vu l’échec hélas retentissant de Note2be pour l’instant, il faut avouer qu’il y a là un certain culot. Mais le buzz médiatique risque aussi d’être au rendez-vous. Je noterai enfin qu’à la place de Stéphane Cola, je n’hésiterais pas à intenter une action en contrefaçon de la marque Note2be, histoire de se rembourser ses frais de justice :-).
Nicolas Herson-Macarel (NHM) est associé avec Jean-Claude Fargialla dans la société D&E investments qui développe www.note2bib.com et dont la principale réalisation actuel est un site de rencontre : www.sirius-concept.com. Voici l’interview de NHM publiée par Atoute.org.
DD : Le dépôt du nom de domaine note2bib.com date d’il y a 15 jours, de quand date le projet lui-même ?
NHM : C’est un des nombreux projets que nous avions en tête au sein de D&E. Nous pensions à un site de notation des médecins depuis un à deux ans. Il est clair que la sortie de note2be a participé à notre décision, d’où le clin d’oeil avec le nom de domaine note2bib.
DD : Allez vous autoriser les commentaires négatifs sur les praticiens, y compris par des internautes anonymes ?
NHM : L’anonymat ne sera par remis en cause, même si nous gardons une trace par l’adresse IP. Pour ce qui est de la notation, il s’agit en effet plus d’un commentaire, d’un vécu ou ressenti que d’une véritable note. D’ailleurs nous ne prétendons pas évaluer la qualité technique, purement médicale du médecin. C’est l’accueil, la ponctualité, l’écoute, le respect du patient qui nous intéressent et qui intéresseront les internautes. Pour ce qui est des commentaires négatifs et des critiques, nous n’autoriserons pas la diffamation mais ne censurerons pas non plus les commentaires défavorables aux médecins. Nous sommes une équipe de 12 personnes et le site sera modéré, il n’est pas question de laisser les gens dire n’importe quoi, l’éthique est une valeur forte de notre société.
DD : Quel sera le périmètre de votre activité ?
NHM : Nous n’allons pas nous limiter aux médecins : dentistes, kinésithérapeutes et autres professionnels de santé seront concernés.
DD : Les médecins critiqués pourront-ils répondre ?
NHM : Les médecins disposeront d’un droit de réponse sous forme d’un espace d’expression associé à leur fiche, sans pour autant en arriver à argumenter individuellement toutes les contributions des internautes. Il s’agit de leur laisser la possibilité d’ajouter un éclairage global sur leur mode d’exercice qui pourrait expliquer le ressenti de certains patients.
DD : Quel sera votre modèle économique ?
NHM : La consultation du site sera libre. Nous nous financerons par de la publicité. Cette publicité sera soigneusement sélectionnée et ciblée sur nos valeurs éthiques. Par ailleurs, nous disposons d’un site commercial : www.sirius-concept. Ce site de rencontres éthique n’a pas eu, faute de scandales, le buzz internet qu’il méritait. Nous espérons, avec Note2bib, pouvoir augmenter le trafic et le chiffre d’affaire de sirius-concept.
DD : Parlons de déontologie et d’éthique, puisque ce sont les deux valeurs fortes de la société D&E Investments
NHM : Nous comptons sur nos lecteurs pour savoir relativiser les commentaires qu’ils liront sur le site : nous proposerons une grille d’interprétation pour les aider ; par exemple, un nombre d’avis minimum sur un même médecin est nécessaire pour que ceux-ci soient crédibles. Nous avons envoyé un email au conseil de l’ordre des médecins le 21 février, il ne nous a pas répondu pour l’instant ; mais nous ne sommes pas médecins nous-mêmes. Si nous avons choisi d’ouvrir le débat sur le site en publiant des commentaires, c’est justement pour adapter notre projet aux réactions des utilisateurs et des professionnels de santé.
DD : Finissons avec le procès perdu en première instance par Note2be, qu’en pensez-vous ?
NHM : Nous estimons que Note2bib n’est pas impacté par ce procès qui a l’avantage d’ouvrir le débat. Contrairement à Note2be, nous ne parlons pas de fonctionnaires mais de professionnels libéraux. De plus, l’utilité de Note2be n’est pas claire faute de pouvoir choisir ses enseignants, au contraire des médecins qui peuvent le plus souvent être choisis librement par le patient. Enfin, nous allons pratiquer sur Note2bib une vraie modération qui limitera les débordements.
Remise en question de l’Indice de Masse Corporelle
Vu sur un blog assez original : http://www.le-toubib-est-generaliste.net/article-13590333-6.html
La plupart des gens, y compris (surtout ?) parmi les médicaux, admettent comme naturelle et évidente l’idée que l’augmentation de poids, de l’IMC (indice de masse corporelle, poids / taille²) est directement liée à un risque général, et à une diminution de l’espérance de vie. La “norme” serait de 19 à 25 pour cet IMC. Problème : comment cette fourchette a-t-elle été déterminée, il y a des années de cela ? Au pifomètre. Aucune base scientifique. Consensus, dit-on.
Or, on a eu quelques remises en cause de ces certitudes depuis deux ans (voir ici). Et voici qu’un article sorti dans le journal américain de cardiologie vient confirmer ces doutes (Galal et coll). L’équipe a repris 5 950 dossiers de patients coronariens ou suspects de l’être (âge moyen 61 ans + ou – 13) pour voir la mortalité dans cette population théoriquement à haut risque, sur un suivi de 6 ans. Il ressort de l’étude qu’IMC et mortalité sont effectivement liés, mais de façon inverse à celle attendue !
– en dessous de 18,5 d’IMC, la mortalité a été de 39% et le risque relatif de 2,4
– pour un IMC considéré comme “normal” en théorie, compris entre 18,5 et 25, la mortalité a été de 35%
– pour un IMC définissant soi-disant une surcharge pondérale, entre 25 et 30, la mortalité a été de 24%, risque relatif de 0,65
– pour un IMC supérieur à 30, obésité d’après la théorie, la mortalité a été de 20%, risque relatif de 0,61Ce qui confirme les doutes que l’on pouvait avoir avec 10 secondes de réflexion : dans les pays développés, on est de plus en plus gros, et on vit de plus en plus vieux. Ce qui confirme qu’il faudrait, en se basant sur des preuves, et non sur du ” con en sus”, déplacer la fourchette de l’IMC vers le haut, certains suggérant une normale comprise entre 22 et 30. Ce qui ne ferait bien sûr pas les affaires des industriels du médicament qui tentent depuis des années d’imposer la notion de multiples facteurs de risque ou de syndrome métabolique sans le moindre début de commencement de preuve de leur répercussion sur ce qui compte, morbidité et mortalité globale (qualité et espérance de vie).
La médecine est infinie, et le doute est notre lumière.